Nous réalisons des improvisations de clown.e.s lors d’évènements : colloques, séminaires, journées d’études, salons, etc. Ces improvisations  se trament avec le langage propre au clown, c’est à dire un langage corporel, émotionnel, décalé, absurde et cocasse, basculant dans l’imaginaire et le splendide échec.

Les clowns ne sont pas au centre de la scène, mais c’est bien l’évènement et ses enjeux. S’ils jouent, s’ils se mettent en scène, c’est pour re-donner à voir et à ressentir autrement ce qui se vit dans l’évènement. Ni juge, ni militant, ni moqueur, le clown est profondément intéressé. Il essaie de comprendre ce qui se joue, en écoutant à sa manière, c’est à dire avec ses cinq sens, son imaginaire et sa fantaisie.

Le clown ose, se joue de tout, notamment des conventions. Il n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat car c’est un personnage sincère, à l’écoute de ses ressentis qu’il exprime avec vigueur, souvent de manière dérisoire ou absurde. Sa fragilité est son art de vivre. Il peut avoir un rôle cathartique, révélant des points de vue parfois difficilement exprimables avec le langage discursif conventionnel.

Nous nous inspirerons largement de la démarche de clownanalyse, théorisée par Jean Bernard Bonnage et Bertil Sylvander dans l’ouvrage « les clownanalystes du Bataclown : miroirs révélateurs de la vie sociale ».